Je multiplie la semence

Publié le par Virginie SABATIER

Le maïs s'autoféconde. La fleur, appellée panicule au sommet du pied, apparaissant au mois de juillet, donnera le pollen. C'est l'organe mâle du maïs. Pour faire une analogie, le pollen joue le rôle des spermatozoides.

Au milieu du pied, de drôles de cheveux, d'abord roses puis séchant en devenant marron, appéllés les soies sont l'organe femelle. Par analogie, ceux sont les ovules. Chaque soie donnera un grain de maïs sur l'épi.

Toujours par analogie, génétique chaque grain sur un épi sont frères et soeurs.

Vous suivez, par ce que c'est maintenant que ça se complique. Pour cultiver des variétés adaptées aux sols, aux climats, les sélectionneurs sélectionnent des lignées dites 'pures'. Ensuite, ils créent de nouvelles variétés en croisant ces lignées. C'est à ce stade que j'interviens. Je sème alternativement dans le champ (tous les 2 m pour faire simple) 4 rangées d'une variété, et 3 d'une autre.

Vous vous rappellez ? le maïs s'autoféconde. Pour croiser les variétés, je coupe donc un organe, l'organe mâle d'une variété : je CASTRE le maïs (vous voyez les analogies). Plus techniquement nous disons que nous écimons (vous vous souvenez : l'organe ¨mâle est au sommet). En théorie, simple, en pratique 50000 fleurs à couper par ha (un hectare, c'est 10000m²)....

Je vous rassure, par besoin d'être castrateur, seulement castreur. Job des jeunes de l'été. Mais ceci fera l'objet d'un autre article....

Voyez vous l'alternance ? Elle se verra mieux à la levée...

Voyez vous l'alternance ? Elle se verra mieux à la levée...

Publié dans Le maïs

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